Le tabac, premier facteur de risque évitable de cancers
Le tabac est responsable de 75 000 décès, dont 45 000 par cancer, chaque année en France. Il constitue ainsi le facteur de risque évitable de cancer le plus important : on estime que, sans tabac, près d’un tiers des décès par cancer pourraient être évités.
Pourquoi arrêter de fumer aujourd’hui ?
Si actuellement vous fumez, quel que soit votre cancer (sein, colorectal, prostate, poumon…), il est recommandé d’arrêter de fumer, et ce, le plus tôt possible. Que votre cancer ait été diagnostiqué il y a longtemps ou tout récemment, l’arrêt du tabac est toujours bénéfique pour la tolérance des traitements et le pronostic de votre maladie. Chaque cigarette fumée introduit dans votre corps de nombreux agents pouvant perturber l’efficacité de votre traitement. Il n’est pas facile d’arrêter de fumer seul. Parlez-en avec l’équipe soignante du Centre Henri-Becquerel (tabacologue, médecins, infirmiers, pharmaciens) ou votre médecin traitant.
L’arrêt du tabac fait partie du traitement de votre cancer
- Au moment de la chirurgie
L’arrêt du tabac réduit les risques opératoires : infection, cicatrisation, complications respiratoires. Il favorise la récupération après l’opération. - Lors des traitements par chimiothérapie et radiothérapie
L’arrêt du tabac prévient la survenue et l’aggravation de certains effets secondaires des thérapies (dégradation de la qualité vocale, persistance d’une mucite, œdème, toxicités cutanées). - À tout moment
L’arrêt du tabac permet de mieux respirer et de retrouver une plus grande énergie et une meilleure qualité de vie. - À plus long terme
L’arrêt du tabac améliore le pronostic de votre cancer et réduit les risques de survenue d’autres maladies graves : infarctus du myocarde, autres cancers, maladies respiratoires.
Des réponses à vos questions
Je ne fume pas beaucoup
Quelle que soit votre consommation quotidienne de cigarettes, le fait de continuer à fumer vous expose à des dangers importants pour votre santé. La durée du tabagisme a un impact plus important que la quantité de cigarettes fumées quotidiennement.
Je suis trop stressé(e), fumer me détend
La nervosité, les difficultés de concentration et l’anxiété sont des signes du manque de nicotine. Les traitements de substitution nicotinique permettent d’aider à compenser ce manque et de supprimer progressivement la dépendance. Si vous vous sentez trop angoissé(e), il est nécessaire d’en parler avec votre médecin pour qu’il adapte votre traitement.
Je suis trop âgé(e) pour arrêter
Les personnes de plus de 60 ans n’ont pas plus de difficultés à arrêter la consommation de tabac que les personnes plus jeunes et en tirent aussi un bénéfice.
J’ai peur de grossir
La prise de poids à l’arrêt du tabac est une réalité, mais elle est souvent modérée (en moyenne 2-3 kg). Il est toujours possible de la limiter par des mesures diététiques ou d’hygiène de vie appropriées : manger autant mais autrement (davantage de légumes, de fruits), augmenter son activité physique (prendre l’escalier au lieu de l’ascenseur).