Oncologie médicale

L’oncologie est la discipline médicale qui s'intéresse aux tumeurs malignes.

Une tumeur étant une multiplication anormale de cellules du corps humain, elle est maligne lorsque sa multiplication est incontrôlée et qu’elle en devient dangereuse pour le patient : on appelle cette maladie, cancer. Une tumeur bénigne est sans gravité.

Les tumeurs solides peuvent se développer dans n’importe quel tissu : peau, muqueuses, os, organes, etc. Le Centre Henri-Becquerel prend en charge différents types de cancers : sein, gynécologique, ORL, cérébrales, sarcomes osseux…

Stades

Une description par stade reposant sur l’étendue et le volume de la tumeur est parfois utilisée. Elle distingue quatre stades :

  • Cancer localisé : la tumeur est confinée à l’endroit où il est apparu et qu’il ne s’est pas disséminé à d’autres parties du corps.
    • Stade 1 : tumeur unique et de petite taille
    • Stade 2 : volume local plus important
  • Cancer métastatique (disséminé) : les cellules cancéreuses ont migré à travers le corps, par la voie des vaisseaux sanguins ou lymphatiques et ont colonisé un ou plusieurs autre(s) tissu(s), loin de la tumeur d’origine. Différents organes peuvent être colonisés par ces métastases: os, foie, cerveau, poumon, etc. Mais la nature d’un cancer reste toujours déterminée par son point de départ.
    • Stade 3 : envahissement des ganglions lymphatiques ou des tissus avoisinants
    • Stade 4 qui correspond à une extension plus large dans l’organisme sous forme de métastases

Il arrive aussi que certains traitements anti-cancer, indispensables pour guérir la maladie, puissent eux-mêmes provoquer l’apparition ultérieure de nouvelles cellules cancéreuses. Ce sont les cancers secondaires, consécutifs à un traitement.

Le type de cancer, sa localisation, son degré d’agressivité, ses manifestations cliniques et l’état de santé du patient déterminent la façon dont le cancer est traité.

Moyens d’action

Cette évolution n’est pas inéluctable : il existe différents moyens d’agir pour interrompre l’enchaînement des étapes.

  • Prévention primaire : consiste à ne pas s’exposer aux facteurs cancérigènes pour éviter l’apparition des lésions.
  • Dépistage des lésions précancéreuses : lorsqu’il est possible, permet de les retirer avant qu’elles ne dégénèrent en cancer. C’est ce que permet, par exemple, le frottis cervicovaginal (dépistage du cancer du col de l’utérus).
  • Dépistage : permet de détecter des petites tumeurs avant l’apparition de symptômes grâce à des examens tels que la mammographie (dépistage du cancer du sein).
  • Détection précoce : consiste à identifier les signes d’alerte dès leur apparition. Ils varient d’un cancer à l’autre, mais il est important de savoir les reconnaître (toux persistante, présence de sang dans les selles, grosseur qui ne diminue pas…) et de consulter sans attendre.
  • Prévention secondaire: la prévention recouvre à la fois les examens effectués régulièrement pour détecter un éventuel cancer ou d’éventuelles rechutes.

Dans la majorité des cas, plus un cancer est soigné tôt, moins les traitements sont lourds et meilleures sont les chances de guérison.

Traitements

  • Chirurgie: c’est le traitement utilisé le plus souvent en cancérologie, on enlève la tumeur afin qu’elle cesse de se répandre.
  • Chimiothérapie: c’est le principal traitement du cancer après la chirurgie, ces médicaments sont très efficaces mais comportent de nombreux effets secondaires. Elles peuvent être utilisées en adjuvant (après la chirurgie) ou en néo-adjuvant (avant la chirurgie pour réduire la taille de la tumeur).
  • Radiothérapie: ce traitement consiste à envoyer des rayonnements à haute énergie qui vont détruire les cellules cancéreuses. Cette technique est indolore mais laisse souvent après coup des brûlures importantes.

On parle de rémission, terme préféré à « guérison » pour le cancer, quand les examens ne montrent plus aucune trace de cancer dans le corps.